Ateliers d'art de France présente

Banquet France

Soutien des métiers d’art et de la création depuis le XVIIe siècle, le Mobilier national a pour mission d’assurer la conservation et la restauration de ses collections uniques au monde, de perpétuer et de transmettre des savoir-faire exceptionnels. Haut lieu de patrimoine, l’institution est aussi un acteur majeur de la création contemporaine et de la promotion des arts décoratifs à la française.

Le Mobilier national crée et restaure des dizaines de milliers de meubles et d'objets destinés à l'ameublement et au décor des édifices publics en France et à l'étranger. Plus de trois-cent-quarante femmes et hommes œuvrent au quotidien à entretenir, à pratiquer et à mettre en valeur les savoir-faire d’excellence de l’institution, à Paris et en région.


Les manufactures des Gobelins et de Beauvais sont vouées à la tapisserie, la manufacture de la Savonnerie au tapis, les ateliers du Puy- en-Velay et d'Alençon à la dentelle. L'Atelier de Recherche et de Création – l'ARC – promeut la création et le design contemporain en France. Sept ateliers de restauration se répartissent les différentes spécialités du bois, du métal et du textile. Résolument tourné vers l’avenir, le Mobilier national est l’un des membres fondateurs du Campus d’Excellence des métiers d’arts et du design - Paris, manufactures des Gobelins, lancé en 2020. Il témoigne par son rôle de la vitalité de la création artistique et du design contemporain. Le Mobilier national est un établissement public administratif rattaché au ministère de la Culture.

LES MOTS DE YVES BADETZ, RENÉ-JACQUES MAYER, LUCILE MONTAGNE, COMMISSAIRES D'EXPOSITION

Autour de meubles déclassés des collections du Mobilier national , sans grande valeur patrimoniale, s’est développée l’idée d’une recherche innovante dans une logique éco-responsable de respect et de réemploi des matériaux. Depuis 2019, l’institution donne carte blanche à des artistes pour réinventer librement ces mobiliers anciens, mettant en pleine lumière la création contemporaine qui métamorphose ces « Aliénés ».

Pour ces interventions artistiques, l’accent est souvent mis sur le décoratif, sans modification de la ligne première des meubles. C’est ainsi que Thierry Betancourt gaine une commode de style Louis XV d’un nuage de parchemin et de papier mâché, démontrant que les formes du XVIIIe siècle conservent leur actualité. Le duo de stylistes et designers Ravage habille de son côté un bureau de style Empire en hommage à l’épopée napoléonienne : cette pièce transformée devient le bureau imaginaire de Longwood, dernier lieu de détention de l’Empereur. Pour sa chaise 510-Cu, Prisca Razafindrakoto propose un détournement ludique de la chaise Mullca 510 conçue par Gaston Cavaillon. Elle se joue de la ductilité du cuivre qu’elle déforme sous la pression de l’air pressurisé, avant de l’oxyder au chalumeau dans des gammes colorées subtiles tout en dégradé.

Ce programme de commandes est également l’occasion de valoriser des savoir-faire variés. Les Ghost lamps d’Andrew Erdos s’installent sur un piétement en bronze de lampadaires, où chaque pièce de verre est soufflée dans un moule composé de rondis qui impriment leur écorce sur la matière en fusion. Les artistes puisent aussi leur inspiration dans l’univers textile des manufactures nationales : Sheila Hicks crée une œuvre tridimensionnelle en lacets de lin bleu et vert tissés en chaînette, supportés par la colonne vertébrale d’un lampadaire en fer forgé à peine visible. Le résultat n’est pas sans évoquer la force de la composition du célèbre Balzac de Rodin qui donne son titre à l’œuvre. Enfin, Camille Gasser grave au laser un fauteuil tournant de motifs de tissage des tissus de crin et remplace le cannage par un tissage en boucles de laine blanche récupérées dans les manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie.

 


Les créateurs

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